À partir de ce mois de septembre, des milliers de salariés français découvriront une mauvaise surprise sur leur bulletin de paie : une diminution de leur salaire net. Alors que la rentrée est souvent synonyme de dépenses accrues, cette baisse de rémunération risque de bousculer bon nombre de ménages. Mais que se cache-t-il derrière cette baisse inattendue ? Voici les explications.
Une baisse due au prélèvement à la source
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette réduction n’est pas liée à une décision de votre employeur ni à une diminution de votre salaire brut. L’origine de cette baisse se trouve dans une ligne discrète de votre fiche de paie : le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Depuis sa mise en place, ce dispositif prélève directement une partie de l’impôt sur vos revenus avant même que votre salaire n’arrive sur votre compte bancaire.
C’est à chaque rentrée de septembre que les taux de prélèvement sont réajustés en fonction de votre dernière déclaration de revenus. Si vos revenus de 2023 étaient supérieurs à ceux de 2022, alors votre taux de prélèvement augmente, ce qui se traduit par une baisse de votre salaire net à partir de ce mois.
Exemple concret : la situation de Mickaël
Prenons le cas de Mickaël. Ce salarié touche 2000 euros net par mois depuis le début de l’année. Cependant, en septembre, son salaire va baisser à 1979 euros. Pourquoi ? En 2022, Mickaël était prélevé à un taux de 2 %, mais avec ses revenus 2023 en hausse, ce taux a été revu à 3 %. Résultat : plus d’impôt prélevé chaque mois et donc un salaire net moins élevé.
Cette situation concerne potentiellement tous ceux dont les revenus ont augmenté entre 2022 et 2023. Le fisc ajuste automatiquement le taux de prélèvement, et c’est souvent en septembre que les effets se font sentir.
Des solutions pour réduire l’impact fiscal
Il est toutefois possible d’anticiper ces variations pour éviter une baisse brutale de salaire. Vous pouvez ajuster votre taux de prélèvement en ligne via votre espace personnel sur le site des impôts. En signalant une baisse de revenus ou en actualisant vos informations fiscales, vous pouvez ainsi alléger votre prélèvement à la source.
Attention cependant, si vous réduisez votre taux, vous risquez de devoir payer un reliquat d’impôt plus important l’année suivante, car le fisc n’aura pas prélevé suffisamment au cours de l’année.
Une autre solution consiste à demander la non-transmission de votre taux personnalisé à votre employeur. Cette option peut être intéressante pour ceux qui perçoivent d’autres revenus en plus de leur salaire. Toutefois, cela ne change pas le montant global de l’impôt à payer.
Alors que septembre est souvent synonyme de retour au travail et à la routine, cette année, il pourrait aussi marquer une période de vigilance accrue pour de nombreux salariés français qui devront faire face à des ajustements fiscaux imprévus.